Maison Intrama

Demandes du client & objectifs

Les maisons Soprex, situées dans un lotissement dit « Le Corbusier », datent de la fin des années 60. Elles sont conçues en éléments préfabriqués en béton et visaient à explorer les possibilités de l’industrialisation du bâtiment dans le domaine de la maison individuelle.

Ce modèle Intrama était résolument moderniste, de plain-pied avec un patio, un toit plat, des meneaux de type Modulor et une porte sur pivot en béton. L’ensemble étant érigé autour d’un bloc sanitaire fixe.

Suite à une première rénovation dans les années 2000, notre client souhaitait repenser l’aménagement pour requalifier les espaces, profiter d’une lumière naturelle traversante et privilégier des matériaux nobles et naturels.

Solutions apportées

Comme évoqué précédemment, la maison gravite autour d’un bloc sanitaire fixe. Celui-ci divise l’espace et crée une circulation tout autour. Il n’y a pas de privatisation d’un espace par rapport à un autre. La proposition conservée a été de supprimer cette circulation tournante afin de créer du rangement d’un côté et un couloir restreint de l’autre.

Ainsi, une zone « nuit » est créée. Elle disparaît derrière des éléments visuels forts de la zone « jour ».

Zone jour

La pratique d’une cuisine centrale était déjà en place. Mais ouverte sur le patio et tournant le dos au séjour et au jardin. Un mur porteur a été déposé pour agrandir le volume de la cuisine et apporter une traversée de lumière entre le patio et le jardin. Pour autant, il n’était pas question de créer un open-space. Commence alors un jeu d’aménagement qui brouille les pistes et les limites de chaque espaces. L’ilot centrale s’imbrique dans un mur porteur en béton et se pare d’un magnifique granit Barocco cuir, vivant et contrasté. Le reste de la cuisine s’agrandit au profit d’un bout de l’ancien couloir condamné. De plus, elle s’étend jusqu’au salon dans un cube revêtu d’un placage en noyer Américain naturel qui intègre l’électro-ménager de la cuisine, le radiateur du salon et une porte coulissante pour accéder à la zone « nuit ».

A l’opposé, la grande salle à manger est réduite pour créer une entrée confortable avec des rangements sur-mesures. Un escalier tout en légèreté remplace l’escalier métallique existant et structure l’espace. Ceci afin de mettre en avant le mur en liège naturel qui, au-delà de l’esthétique chaleureux, apporte un confort phonique pour la pratique du piano.

Zone nuit

Cachée derrière le mur en liège, se trouve le bloc sanitaire préfabriqué d’origine. Celui-ci abrite la salle de bain et le WC. De ce fait, la rénovation y est complète afin d’optimiser et intégrer des fonctions principales (grand meuble-vasque, douche à l’Italienne, WC suspendu lavant, espace buanderie). De même, pour compenser l’absence de fenêtre, la création d’une VMC et d’un éclairage agréable améliore le confort et l’esthétique.

Le carrelage de la douche est un clin d’œil à la pratique de la peinture du client. Ce choix très spécifique rappelle la rencontre diluée entre le pigment et l’eau.

Enfin, on profite de la connexion avec la seule chambre du rez-de-chaussée pour privatiser l’espace en suite parentale.